1993 : l’année du bac pour Allison, qui attend le jour où elle pourra quitter sa petite ville terne. Heureusement, il y a la musique. Le groupe dans lequel elle joue de la basse, Sugarmaim, mais aussi tous ceux qu’elle écoute : Pixies, Ride, Sonic Youth, Slowdive ou Pavement.
Puis il y a celui qui l’a fait littéralement planer, un matin d’hiver froid : My Bloody Valentine. En écoutant « Loveless », walkman sur les oreilles, la jeune fille décolle. Littéralement. Ses pieds ne touchent plus le sol. Elle lévite. Quand l’expérience se répète, Allison commence à s’inquiéter. Pourquoi est-elle ainsi transportée par la musique ? Est-elle malade ? A-t-elle hérité d’un étrange pouvoir que possédait son père, disparu quand elle était enfant ? Pour le découvrir,elle va devoir se perdre dans une salle de concert anglaise, à la recherche d’un auteur dont le personnage principal est atteint du même syndrome. Se perdre… et se retrouver ?
Le roman d’une génération…
Vous vous souvenez d’une époque bénie où la seule chose qui vous importait c’était les sorties avec les potes, les discussions dans les cafés, jouer de la musique et massacrer les morceaux de groupes connus que de quelques « happy few »…
Le soir on prenait le bus et on rentrait à la maison pour se caler devant Sauver par le gong, Le Prince de Bel-Air .. Y’avait pas encore internet, encore moins de smartphone… on se promenait dans la rue avec un walkman à cassettes et le casque sur les oreilles… la seule échéance qui importait, c’était le Bac à la fin de l’année… dur d’imaginer ce qui va se passer après… ça semblait tellement loin… c’était l’année de tous les possibles…
Allison de Laurent Queyssi, telle une DeLorean volante, m’a transporté l’espace de deux soirées de lecture un peu plus de 20 ans en arrière… J’y étais vraiment, la bande son était là (concoctée par le docteur Laurent lui-même), les scènes qu’il décrit, nous sommes nombreux de cette génération à les avoir plus ou moins vécues,… les clopes qu’on fume, les bières, les soufflettes…
En suivant la quête d’Allison, j’ai ri, j’ai été ému, j’ai vibré. En refermant le livre sur la dernière page, je me suis senti comme Allison, léger, presqu’en lévitation, en repensant à ce que j’ai vécu moi aussi à son âge, celui de toutes les explorations, de toutes les découvertes, j’ai revu mon parcours, et je me suis senti bien 🙂
Et comme c’est Laurent Queyssi qui nous accompagne dans cette virée, c’est truffé de références musicales, ciné, télé et science-fictionnesque…
Bref, si t’as besoin d’un peu de fraîcheur et de passer un bon moment tu ne regretteras pas de faire un tour avec Allison.
Pour en savoir plus :
- Le Blog de Laurent Queyssi (et pense à t’inscrire à sa newsletter Seul à Zanzibar 😉
- Un petit tour dans le Palais des déviants, le podcast de Laurent Queyssi et de son comparse Étienne Barillier